De la connaissance à l’action, 50 ans d’études réalisées par Fors-recherche sociale
FORS, 50 ans de participation à l’action publique
En 1965, la Fondation pour la recherche sociale (FORS) a été créée par différentes personnalités du monde associatif désirant se doter de moyens d’investigations et de connaissances propres, en capacité de produire des travaux qui leur permettraient d’orienter, de piloter et d’évaluer leurs interventions
Ces personnalités ainsi que les structures qu’ils dirigeaient, héritières du catholicisme social (CEAS, Réseau Culture et promotion,…) ont depuis longtemps cessé d’être les destinataires des résultats des travaux de FORS et même d’entretenir un lien quelconque avec le bureau d’études. Depuis le début des années 1970, déjà, l’activité de FORS était exclusivement financée par des études destinées à des commanditaires extérieurs. Depuis 1995, la gouvernance de FORS, qui ne disposait plus du statut de Fondation, s’est progressivement émancipée des structures et personnalités qui en étaient à l’origine, conservant cependant son statut associatif et quelques activités non commerciales, telles que l’organisation de colloques, la participation à des journées d’études ou l’édition de la revue Recherche sociale.
Depuis lors, et malgré ces évolutions, le bureau d’études dénommé dorénavant FORS-Recherche sociale, n’en a pas moins poursuivi la démarche qui était la sienne à l’origine. Cette permanence des valeurs se retrouve ainsi dans une certaine continuité dans les thèmes abordés mais aussi dans les méthodes d’intervention utilisées. Même si le contexte institutionnel, politique et sociétal a considérablement évolué depuis 1965, le positionnement, que nous croyons original, de FORS demeure inchangé : à la croisée de la recherche académique et des connaissances pratiques et théoriques dont sont dépositaires les acteurs de terrain.
Les sujets étudiés en un demi-siècle sont restés eux aussi, en définitive, assez constants : c’est ainsi que les questions relatives aux quartiers en difficulté ont été abordées sans discontinuer, tout comme l’ont été, les thèmes touchant à la famille, la pauvreté et la participation/citoyenneté et à la cohésion sociale. Avec, néanmoins, des variations sensibles dans le vocabulaire utilisé, ces thèmes n’ont jamais cessés d’être étudiés et débattus comme en témoignent les sommaires de la revue égrenés durant 50 ans.
La revue Recherche sociale reflète, bien évidemment, cette continuité dans l’activité de FORS dans la mesure où elle est le support qui permet au bureau d’études de valoriser ses travaux et de les diffuser au-delà du cercle de ses commanditaires directs. Cette volonté de diffusion élargie s’est concrétisée par ailleurs, dans l’édition de plusieurs numéros rassemblant des actes de colloques ou rendant compte de travaux plus exploratoires. Ces livraisons de la revue ont ainsi permis d’approfondir ou de défricher quelques questions, qui ont pu, pour certaines, connaitre des développements ultérieurs (sur la politique de la ville, sur les projets urbains, sur le logement et l’insertion, sur l’évaluation qualitative des politiques publiques, sur la participation et l’interculturalité… ).
Après une exploration raisonnée de toute cette production, le Conseil d’administration et l’équipe actuelle de FORS ont choisi de proposer, pour marquer l’événement cinquantième anniversaire de sa création, un numéro spécial de la revue afin de rendre compte à la fois ; de la trajectoire d’une structure d’études et de recherche, mais aussi d’un certain nombre de parti-pris lui ayant permis durant toute cette période de participer, à sa façon, à l’action publique.
Didier Vanoni, Directeur FORS- Recherche sociale
